La Floride : Acheter ou ne pas acheter?

Par Elena Trigiani
Le 02 mai 2013

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“Est-ce le bon moment d’acheter?” Cette question est probablement la question la plus fréquemment posée lorsqu’une personne envisage une acquisition immobilière, que ce soit en Floride ou ailleurs. En tant que propriétaire à Montréal, je comprends que plusieurs facteurs peuvent déterminer si le marché immobilier est plus favorable aux acheteurs ou aux vendeurs; telle que la situation politique ou économique de la ville, province ou du pays où la propriété est située. Ceci est particulièrement vrai dans le cas d’une acquisition transfrontalière puisqu’il y a la situation politique et économique de plusieurs juridictions à considérer. Comme Canadien achetant en Floride ou ailleurs aux États-Unis, il est important de rester au fait des changements aux lois fiscales et des nouvelles politiques gouvernementales.

Un des États américains qui intéresse particulièrement les clients d’Altro LLP est la radieuse Floride. La raison pour laquelle ils y sont intéressés n’est probablement pas politique mais plutôt la situation économique qui a sans aucun doute rendu la Floride particulièrement intéressante ces derniers temps. Dans un récent rapport du groupe financier BMO, la tendance démontre que le marché de la Floride est en train de reprendre du poil de la bête. Le rapport indique également que les Canadiens pourraient être la raison de cette reprise du marché depuis le creux d’avril 2011 qui avait suivi la récession de 2008.

« Le Canada est la première source de tourisme étranger en Floride et le premier acheteur immobilier étranger. En 2010, 36% de toutes les acquisitions immobilières faites par des étrangers étaient réalisées par des Canadiens. » Voici ce que démontrait le rapport de BMO. De plus, Jack Ablin, directeur du placement chez BMO Banque privée, a énoncé deux raisons économiques justifiant cette tendance chez les Canadiens :

  1. L’immobilier en Floride est très bon marché, il s’agit donc d’un marché d’acheteurs qui bénéficie aux Canadiens se cherchant un petit coin de soleil durant l’hiver.
  2. Le dollar canadien se négocie à presque 10% de plus que la juste valeur contre le dollar US, donnant ainsi un meilleur pouvoir d’achat aux Canadiens au sud de la frontière.

Une question demeure : qui achète? Un second rapport de BMO, datant de 2012, indique que 16% des Canadiens considèreraient acheter une maison aux États-Unis. Actuellement, 500 000 Canadiens détienne une propriété en Floride et le rapport suggère que 56% de ces acheteurs cherchaient à acheter une résidence secondaire ou une résidence de vacances alors que 44% ont acheté en raison des prix abordables.

L’augmentation des achats dus aux prix abordables et aux autres raisons économiques a mené à une augmentation de 12% du prix des maisons unifamiliales par rapport à leur valeur d’avril 2011. Les changements depuis avril 2011 ainsi que les prix actuels sont démontrés dans le tableau ci-bas :

 

Il est important de souligner que l’augmentation des prix et des valeurs des maisons/condos pourrait être due aux achats réalisés en raison de prix bas durant la dernière année. Actuellement, les ventes commencent à se stabiliser dans la ville de Miami et à diminuer dans Lee County. Est-ce toujours le bon moment d’acheter? Il est impossible de savoir avec certitude comment le marché réagira à plusieurs facteurs.

Puisque les maisons et les condos reprennent de la valeur, il est possible que la Floride redevienne un marché de vendeurs, donc il serait temps d’acheter, dépendamment de votre situation. Par contre, sur une note plus spéculative, les débats actuels au sein du gouvernement américain afin de faire passer le séjour permis aux Canadiens de six à huit mois pourraient influence le marché immobilier. Cette nouvelle proposition pourrait permettre au marché immobilier de poursuivre son élan et ainsi augmenter les ventes de propriétés en Floride en donnant aux Snowbirds une autre raison d’acheteur aux États-Unis. Par contre, cette proposition en est encore à ces débuts et il faudra attendre avant de pouvoir savoir si elle sera adoptée.

Bien que les prix abordables peuvent être la motivation principale d’un achat transfrontalier que ce soit à titre d’investissement ou simplement pour y passer ses vacances, il y a beaucoup d’autres facteurs à considérer pour les Canadiens afin de s’assurer que leur achat bon marché demeure bon marché, tel que souligné par Me David A. Altro, associé directeur chez Altro LLP SENCRL, avocat de la Floride, conseiller juridique canadien et notaire du Québec, dans un article du CA Magazine.

L’information contenue dans cet article est à titre d’information seulement et ne constitue en aucun cas une opinion juridique ou un substitut à une opinion juridique. Ce blog n’est pas pour fins de publicité ou de sollicitation. Si vous avez une question juridique, veuillez consulter un avocat.

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